L'appellation Saint-Nicolas de Bourgueil s'étend sur environ 1 000 hectares. Elle épouse les contours de la commune de Saint-Nicolas de Bourgueil, située au coeur d'un parc naturel à l'ouest de la Touraine, sur la rive droite de la Loire.
Les vignes sont situées en majorité sur une large terrasse d'alluvions anciennes, dont les sols profonds sont constitués de sables et de graviers. C'est le terroir de prédilection du Saint-Nicolas de Bourgueil. Au-dessus des terrasses, le tiers du vignoble s'étend sur un coteau de tuffeau (craie du Turonien) recouvert de sables.
Le vignoble est largement ouvert sur la Loire qui, à cet endroit, avec le confluent de la Vienne, prend des dimensions exceptionnelles et laisse amplement pénétrer les influences maritimes. Le coteau, couvert de forêt, protège des vents du Nord les pentes bien exposées.
La culture de la vigne remonte ici à l'époque romaine, mais c'est autour de l'abbaye de Bourgueil, fondée en 990, que les moines ont développé le vignoble, dont celui de Saint-Nicolas.
L’abbaye Saint Pierre est rapidement devenue l’un des plus gros monastères des bords de Loire, dont les vins réputés réjouissaient la table des Plantagenêts.
Dès 1937, Saint-Nicolas de Bourgueil obtient l'Appellation d'Origine Contrôlée pour ses vins. Elle fait partie des rares appellations communales en France, et la seule en Val de Loire.
Jusque dans les années 80, on y pratique la polyculture (asperges et maraîchage dans les zones sableuses, poiriers...). De cette époque perdure une tradition du travail bien fait, à laquelle les vignerons sont très attachés.